L''Ile d'Oléron est différente de l'île de Ré et j'ai toujours voulu faire un road-trip. Ces derniers se font souvent en van ... Et bien moi j'ai choisi la voiture pour partir à l'aventure : destination ce petit bout de terre à deux pas de l'Ile d'Aix !
Située à une petite heure de La Rochelle et à quelques kilomètres seulement de Royan et de ses belles plages : l’île Oléron est le plus grand territoire insulaire de l’archipel charentais.
Personnellement, ce territoire insulaire était plutôt inconnu au bataillon. Jusqu’au weekend dernier je n’y était allé que deux fois seulement …
Mais voilà, en ce samedi 6 novembre le temps était frais et le soleil radieux. Je me suis dit « et pourquoi pas » ! Pourquoi ne pas profiter de cette météo splendide pour s’évader durant quelques heures sur l’île d’Oléron ?
Entre patrimoine, écrins de verdure ou encore coucher de soleil, … je peux vous l’assurer : je n’ai pas été déçu du voyage.
Avant de poursuivre, j’adresse ici mes remerciements à mon amie Marie qui m’a accompagnée dans ce mini road-trip oléronais !
Le-château-d'Oléron : une première étape gourmande et artistique au sud de l'île d'Oléron
Samedi 6 novembre, 13h00, le départ est proche. C’est sous un magnifique soleil et avec 1h00 de retard sur le programme que je prends la route. La glacière est pleine, les manteaux sont enfilés, l’appareil photo est rechargé et le coffre de la « NicoMobile » complet : c’est parti pour un mini road-trip d’une demi journée sur le territoire oléronnais.
Un lieu idéal pour pique-niquer !
Après 45min de route (temps estimé en basse saison en passant par Rochefort), me voici arrivé sur l’île d’Oléron. J’aime beaucoup ce trajet car il me rappelle les vacances. Imaginez, à quelques centaines de mètres à droite du pont, nous arrivons face à une véritable palette de couleurs grandeur nature : bienvenue au Château-d’Oléron !
Mais que faire ici et comment visiter ce petit village si atypique ? Tout d’abord je vous conseille de laisser votre voiture ou van sur le parking du port (attention il peut y avoir une grande fréquentation en période estivale). En effet, le Château d’Oléron se visite à pieds ! Ici c’est la « dolce vita » qui prime : il faut prendre le temps de visiter les lieux. Cette notion de « prendre le temps », c’est ce que j’ai beaucoup aimé ici.
D’ailleurs, si comme moi vous avez amené votre pique-nique sachez que le Château d’Oléron est l’idéal pour une pause repas « sur le pouce ». Personnellement j’ai mangé sur un banc face à l’océan : le pieds pour se ressourcer et déconnecter !
Un véritable voyage au coeur du patrimoine maritime de l'Ile d'Oléron ...
Flâner dans les rues, observer les navires en mouillage dans le port ou encore passer découvrir le patrimoine maritime : pas de doutes il y a de quoi passer un bon moment seul, à deux ou en famille !
Ce qui m’a littéralement scié lors de mon passage c’est la qualité du patrimoine local. En effet, en me promenant entre les cabanes colorées j’ai vraiment eu l’impression que le temps s’était arrêté. Aujourd’hui majoritairement occupées par des ateliers d’artistes ou de petits échoppes, ces cabanes appartenaient à des pêcheurs. C’est donc de véritables vestiges du passé qui nous est donné à voir quand on visite le port du Château d’Oléron: et ça j’adore !
De plus, ce qui est très agréable ici c’est qu’en s’éloignant de la route principale on peut trouver des petits coins très sympas. Par exemple je me suis aventuré sur les nombreux petits pontons de bois sur pilotis qui bordent le chenal.
C’est en me promenant sur l’un d’en eux que je suis tombé sur l’adorable cabane de verte et rose de « TAKALFAIRE« , marque artisanale de vêtements et maroquinerie oléronnaise. Franchement, déambuler entre ces petites cabanes était vraiment une bonne idée pour se dégourdir les jambes et digérer le pique-nique tout en douceur.
Mais au Château d’Oléron quelque chose m’a étonné et beaucoup amusé : un manège est présent sur la place centrale (une aubaine pour le grand enfant que je suis resté !). Tout de bois vêtu, cette attraction est mise à disposition GRATUITEMENT pour les habitants et les visiteurs. En plus, ce que je trouve absolument formidable c’est que ce manège fonctionne comme un tourniquet géant : un adulte actionne le plateau principal pour faire tourner le manège. Donc ici, papa ou maman pousse et les enfants s’amusent comme des fous ! Les sujets du manège étant en bois, il va de soi qu’il faut l’utiliser avec précaution (l’attraction est interdite aux adultes et aux adolescents).
En clair, cette première étape « repas » et promenade au Château d’Oléron a été une véritable découverte. Je n’ai pas visité la citadelle accolée au port, mais elle en vaut aussi le détour : n’hésitez pas car vous aurez un panorama exceptionnel sur l’océan !
Après cela, direction Dolus-d’Oléron, petit village situé au nord-ouest de l’Île par rapport au Château d’Oléron. Patrimoine, venelles cachées et plages plus intimes : voici ce qui m’attendait pour la seconde étape de ce Mini-roadtrip en voiture sur l’Île d’Oléron. Vous me suivez ?
Le hameau de La Perroche : arrêt dans écrin patrimonial dans l'Ile d'Oléron
Dolus d’Oléron … rien que le fait d’évoquer ce nom, je ne sais pas vous mais moi ça me donne des idées de vacances et d’évasion ! En remontant le long de la côte ouest de l’île d’Oléron, vous tomberez sous le charme de ce petit village situé à quelques kilomètres du village de Rémigeasses. Mais ce n’est pas ici que je vous propose de s’arrêter pour cette seconde étape de notre mini-roadtrip …
Non mesdames et messieurs, je vous emmène avec moi à la découverte d’un petit hameau blotti le long du littoral oléronnais : le hameau de La Perroche (je remercie d’ailleurs Cathy Bellanger pour m’avoir donné le bon plan !) .
Plantons le décor : le temps était toujours radieux mais le vent s’était levé. Il était aux alentours de 14h00. Pour accéder à ce petit coin de paradis, j’ai dû stationner la « NicoMobile » à quelques mètres en amont. En effet, l’accès à la zone est réservée aux habitants : les visiteurs doivent marcher. Le fait de se déplacer à pieds permet de mieux appréhender le lieu et d’en capter toute sa beauté. Car oui, si vous cherchez un lieu à l’abri de la foule c’est ici qu’il faut venir.
Vieilles pierres, petits chemins et plage de sable fin : ici tout est réuni pour passer un chouette moment (présence d’airs de pique-nique mais la plage n’est pas accessible aux PMR). Ici il y a deux sites patrimoniaux très chouette : l’ancien prieuré fortifié et La Chapelle qui borde la mer.
Pour le petit point historique, le prieuré (dont nous pouvons encore voir les traces aujourd’hui) a été édifié aux XI et XIIème siècles par des chanoines relevant de l’abbaye de Sablonceaux située entre Saintes et Saujon. Le prieuré était assez imposant et son histoire est très riche puisqu’il est occupé jusqu’au XVIème siècle par des chanoines.
Mais voilà, comme dit le dicton « toutes les bonnes choses une une fin » … même la présence des chanoines qui se raréfie dès le XVIIème siècle. C’est à cette époque que le prieuré et La Chapelle Saint-Jean-Baptiste (voir photo ci-contre) tombent en désuétude. Les bâtiments sont occupés par des fermiers qui n’entretiennent pas l’édifice.
C’est au XVIIème siècle que la voute de La Chapelle s’effondre. L’abbaye de Salonceaux réagit et décide de se réapproprier le prieuré de La Perroche pour le remettre sur pieds. Bonnant malant ce dernier continue de fonctionner jusqu’au sortir de la Révolution. Par la suite, le hameau de La Perroche s’endort durant le XIXème siècle jusqu’en 1930 … Cette année-là des travaux sont entrepris pour moderniser l’édifice en lui donnant un style balnéaire (avec la tour que l’on voit encore aujourd’hui côté route). Enfin bref, une bien belle histoire pour un lieu super sympa !
Ce que j’ai beaucoup aimé en plus de la dimension patrimoniale et de l’intérêt historique du lieu, c’est son accès direct au front de mer. Avec un temps magnifique et un vent assez soutenu c’est le terrain un terrain de chasse privilégié pour les amateurs de grosses vagues ! Je peux vous dire que je me suis bien amusé à en prendre quelques unes en photo … la preuve en images …
J’ai passé 1h00 environ à visiter ce chouette coin oléronnais. Il était environ 16h00 et le temps était entre radieux lorsque j’ai repris la route, fin prêt à arriver avant la nuit pour la dernière étape de mon mini-roadtrip sur l’Île d’Oléron …
Cap sur le phare de Chassiron : un spot incroyable pour une fin de mini-road-trip sur l'Ile d'Oléron
Après une grosse demie-heure de trajet, me voici arrivé à l’extrême nord de l’Ile d’Oléron. Mon objectif était d’arriver avant la nuit pour photographier le fameux phare de Chassiron au moment du coucher de soleil et du crépuscule.
Je suis déjà venu sur place l’année dernière et j’avais beaucoup aimé ce phare. Situé à Saint-Denis-d’Oléron, le phare de Chassiron est un site emblématique du territoire oléronais. En effet, de part son histoire très intéressante et son emplacement offrant un panorama exceptionnel à 360° pour les visiteurs tentant son ascension, je ne pouvais achever mon road-trip sans passer par-là !
D'une simple tour au phare moderne ...
Saviez-vous qu’au XVIIème siècle une première tour a été construite par Colbert, secrétaire d’État à la Marine sous Louis XIV ? Cette tour était situé quelques centaines de mètres en amont de l’actuel phare (qui n’existait pas à l’époque). Son rôle était similaire à cette d’un phare moderne : servir d’amer pour être un point de repère aux marins pour éviter que les navires ne s’échouent sur les côtes oléronaises.
Seulement voilà, le temps passant et l’érosion ayant fait son oeuvre, la tour primitive est en danger : elle peut s’effondrer à tout moment ! Ainsi, l’édification d’un nouveau point de repère maritime est lancée au milieu des années 1820’s. Le phare de Chassiron sort de terre en 1826. Avec une hauteur de 46m et sa couleur blanche – très modernes pour l’époque ! – il est visible de beaucoup plus loin que la tour du XVIIème siècle. Ce n’est que dans les années 1920’s que le phare gagne ses rayures noires pour le distinguer des autres phares des îles de l’archipel charentais. Le phare est habité et gardienné jusqu’en 1998.
Un spot photo exceptionnel et une bonne idée balade !
Ce qui est vraiment chouette ici c’est qu’en dehors de la visite du phare et de ses jardins, il est possible de vagabonder aux alentours du monument. C’est ce que j’ai fait en m’engouffrant sur un petit sentier champêtre situé derrière les sanitaires. N’hésitez pas à l’emprunter car il permet de faire le tour du phare via le front de mer.
Le chemin est composé de terre. Il a aussi la fonction d’entrée dans les champs accolés au phare pour les engins agricoles : je préconise donc de se munir de chaussures fermées et de marche pour s’engager sur le chemin (attention aux trous et crevasses !). Sincèrement ce petit sentier bucolique est l’idéal pour faire le tour du phare et ainsi avoir un point de vue intégrale de l’édifice en 30 min environ.
Comme moi, laissez-vous bercer par le bruit des vagues ou les embruns en cas de temps gris : en s’éloignant de l’entrée du phare, cette balade est un véritable chemin vers une bulle déconnexion, le tout en pleine nature. Hautes herbes, buissons et fleurs sauvages, j’ai pu réaliser de chouettes photos.
En arrivant au niveau de la façade nord du phare, vous pourrez en apprendre plus sur les anciennes pêcheries avec une reconstitution en pierres plates qui a été réalisée. Le chemin passant entre le phare et la falaise, je suis certain que vous serez charmé par ce magnifique panorama.
La boucle du circuit s’arrête au niveau de l’entrée du phare. Me voici de retour dans le « village » touristique situé au pieds de l’édifice. Avant de partir, n’hésitez pas à vous arrêter quelques instants devant l’hôtel restaurant resté dans son jus depuis les années 1960’s. En ce jour de novembre, lorsque je m’y suis arrêté, l’établissement était fermé et il n’y avait pas foule. L’ambiance était assez spéciale, comme si le temps était suspendu ! En dehors de cet hôtel resté inchangé depuis des décennies, comme moi vous serez sans doutes surpris par la présence d’un petit circuit auto pour enfant lui aussi resté intacte depuis 60 ans. Ce qui est vraiment top c’est qu’en haute saison l’attraction fonctionne encore : un vrai retour vers le futur directement dans les Trente Glorieuses que de s’arrêter aux pieds du phare de Chassiron …
Une surprise inattendue sur le chemin du retour ...
Une fois remonté dans la voiture, la nuit commençant à tomber, je m’apprêtais à rentrer à La Rochelle. Mais voilà … c’était sans compter un « petit » contretemps qui m’a obligé à faire un petit détour. Il devait être aux alentours de 18h00. En sortant de Saint-Denis-d’Oléron, en regardant le ciel j’ai vu quelque chose. Non ce n’était pas un OVNI, c’était bien plus beau …
Le ciel était devenu rouge sang. Les nuages formaient une vraie dentelle céleste. Le spectacle était juste époustouflant et immanquable. Ni une ni deux, me voilà partie au hasard sur les petites routes de campagne à la recherche d’une plage pour observer ce fabuleux coucher de soleil. Après moultes virages et quelques kilomètres entres champs et bosquets, me voici arrivé à la petite Pointe des Trois Pierres. Si vous souhaitez un spot d’exception pour admirer et photographier un coucher de soleil c’est « the place to be » (l’endroit où il faut être). Franchement je n’ai que rarement pu admirer un coucher de soleil aussi puissant et féérique.
Voilà, cette fois je suis arrivé au bout de mon mini road-trip, un périple qui aura pris un après-midi.
Bien que je conseille de réaliser cette balade en voiture, elle peut aussi être réalisée en vélo mais avec un temps plus important à prévoir. L’île d’Oléron dispose de bien d’autres coins sympathiques, authentiques et incroyables à voir.
N’ayant eu qu’une après-midi sur place, j’ai donc dû sélectionner trois sites incontournables pour avoir un panel complet des richesses que peut offrir le territoire oléronnais.
N’hésitez pas à agrémenter votre séjour d’étapes supplémentaires : sortez des sentiers battus, qui sait, une belle surprise se trouve peut être au bout du chemin ?