Visiter Saint-Martin-de-Ré en hiver : une idée futée au coeur de l’île de Ré !

Si en été, l'île de Ré est très fréquentée par des millions de touristes chaque année, figurez-vous qu'en basse-saison : il y a aussi de quoi voir sur cette fabuleuse île au large de La Rochelle ...

C’est après avoir passé le pont érigé le 19 mai 1988 (et payé), que vous pourrez poser un pied au sud de l’île de Ré

Longtemps – avant l’arrivée du tourisme – l’île de Ré fut un territoire plutôt rural reliée au continent par un bac au départ du port de commerce de La Pallice. Petit à petit, ce petit bout de terre a su déployer ses ailes et jouer de ces nombreux atouts pour séduire de nombreux visiteurs entre avril et septembre. 

L’île de Ré en chiffres c’est 10 communes allant de Rivedoux-Plage (au sud) jusqu’aux Portes au (nord) : en bref, un territoire de 85km2

Le long de la côte ou dans les terres : les richesses de cette que l’on appelle « Ré la Blanche » sont multiples et insoupçonnées. 

Et c’est notamment le cas pour le charmant village fortifié de Saint-Martin-de-Ré au sud de l’île de Ré que je vous propose de découvrir aujourd’hui !

Saint-Martin-de-Ré : de l'ancien port de commerce à la capitale non officielle de l'île de Ré

Il fût un temps où Saint-Martin-de-Ré avait un tout autre visage : celui d’une terre moins hospitalière qu’aujourd’hui ou les marins et les vieux loups de mer remplaçaient les baigneurs et touristes d’aujourd’hui.

Le port de Saint-Martin-de-Ré sort de terre au XVIIème siècle sur ordre de Vauban. (c)nico_la_rochelle
Le port de Saint-Martin-de-Ré sort de terre au XVIIème siècle sur ordre de Vauban. (c)nico_la_rochelle

Une citadelle construite par Vauban au XVIIème siècle

C’est en 1681 que Sébastien Le Pestre, marquis de Vauban, décide d’installer un citadelle ex-nihilo le côté sud-est de l’île de Ré : pile entre La Couarde au Nord et la Flotte au sud. Le but est clair pour cet ingénieur de talent oeuvrant pour Louis XIV : il faut protéger La Rochelle d’une tentative de revanche des soldats anglais. En effet, ces derniers étaient un peu chafouins à l’issue de leur défaite à secourir les protestants lors du Siège de La Rochelle en 1628. 

Mais pourquoi ce site en particulier ? Tout simplement car une première forteresse était déjà présente depuis 1627. Cette dernière a été construite en hâte par le marquis de Toiras et servait à l’origine à contrer la tentative d’invasion des armées du duc de Buckingham.

Bataille du Fort de Saint-Martin-de-Ré par le duc de Buckingham. (c)Gallica
Bataille du Fort de Saint-Martin-de-Ré par le duc de Buckingham. (c)Gallica

Aujourd’hui, nous retrouvons la ville voulue par Vauban dans sa quasi-entièreté. Autrement dit, les murailles en forme d’étoile formée par les bastions et demi-lunes sont encore visibles tout comme une ancienne poudrière et les différents bassins du port creusés à cette même période. 

Il n’y a pas à dire, l’ambiance dans cette citadelle n’est vraiment pas commune. Et c’est ce qui en fait de curiosité et l’objet de convoitise de nombreux badauds.  

Les rues descendants de l'église au port sont toute de pavés vêtue ! Ça donne une charme indéniable ... (c)nico_la_rochelle
Les rues descendants de l'église au port sont toute de pavés vêtue ! Ça donne une charme indéniable ... (c)nico_la_rochelle
Le coeur historique de Saint-Martin-de-Ré a su garder son atmosphère et son aspect originelle du XVIIème siècle : ce qui est remarquable. (c)nico_la_rochelle
Le coeur historique de Saint-Martin-de-Ré a su garder son atmosphère et son aspect originelle du XVIIème siècle : ce qui est remarquable. (c)nico_la_rochelle
En se promenant dans la citadelle nous nous rendons compte que les bâtiments de Saint-Martin-de-Ré n'ont presque pas bougés depuis Vauban. (c)nico_la_rochelle
En se promenant dans la citadelle nous nous rendons compte que les bâtiments de Saint-Martin-de-Ré n'ont presque pas bougés depuis Vauban. (c)nico_la_rochelle

Au temps du bagne de Saint-Martin-de-Ré ...

Sous la fin de l’ancien-régime et pendant la Révolution il n’y eut pas trop de faits majeurs excepté l’histoire rocambolesque de l’église de Saint-Martin-de-Ré pendant les Guerres de Religions. La citadelle sert aussi de prison pour quelques prisonniers mais sans plus. 

Le village va réellement se réveiller sous Napoléon III. C’est en effet en 1873 que deux décrets impériaux vont entériner l’installation d’une véritable anti-chambre du bagne de Cayenne en Nouvelle-Calédonie. Et oui, nous généralisons l’appellation « bagne de l’île de Ré », mais ce n’est pas l’expression exacte. Les bagnards n’étaient qu’en transit dans la citadelle rhétaise !

Les bagnards en provenance du port de La Rochelle débarquaient sur les quais du port de Saint-Martin-de-Ré. (c)nico_la_rochelle
Les bagnards en provenance du port de La Rochelle débarquaient sur les quais du port de Saint-Martin-de-Ré. (c)nico_la_rochelle

Les forçats arrivaient par bateaux en provenance du vieux-port de La Rochelle et étaient déchargés sur l’actuel quai de la Poithevinière (à côté de la glacerie La Martinière). Ils restaient dans l’île le temps de trouver un navire pour les emmener dans leurs lieux de détention. 

Ce qui est assez amusant à observer, c’est que, d’après l’exposition permanente du Musée Ernest Cognacq installée dans l’hôtel de Clerjotte, il existait plusieurs catégories de prisonniers : 

  • Les récidivistes (où relégués) : qui étaient là pour leur deuxième séjour au minimum.
  • Les transportés : qui étaient des condamnés aux travaux forcés pour 5 ans minimum. 
  • Les déportés politiques : à savoir l’ensemble des personnes jugées comme dangereuses pour le IIIème Empire (opposants, anarchistes, journalistes trop libres de leurs propos, …). 
Le bagne de l’île de Ré ne ferme ses portes qu’en 1938, après 65 ans de « bons et loyaux services envers l’Empire ». Mais en dehors de cette histoire assez connue et des rues principales dont le pavé est foulé très régulièrement, saviez-vous qu’il existait aussi des endroits plus confidentiels. C’est ce que je vous propose de découvrir dès à présent.
(c)Gallica
(c)Gallica

Balade hivernale à Saint-Martin au fil des rues : suivez le guide !

Quand on pense à la citadelle de Saint-Martin-de-Ré, on pense immédiatement au port ou à l’église (voire à la prison pour le côté moins rigolo). Mais, en dehors de ça, ce petit village renferme des trésors insoupçonnés et souvent très peu connus des visiteurs. Que se passe-t-il derrière les façades et les majestueuses portes cochères ? Quels sont les secrets restés gravés dans les pierres des maisons le long des rues sinueuses ? Tant de questions qui ne demandent que des réponses … Allons découvrir tout cela ensemble. Je vous invite dans une douce déambulation hors des sentiers battus à travers un Saint-Martin-de-Ré inattendu. 

Quelques détails de l'île de Ré.(c)nico_la_rochelle
Quelques détails de l'île de Ré.(c)nico_la_rochelle
C'est amusant car à chaque fois que je pars en balade, j'ai des voitures vintages ! (c)nico_la_rochelle
C'est amusant car à chaque fois que je pars en balade, j'ai des voitures vintages ! (c)nico_la_rochelle

L'église de Saint-Martin-de-Ré

Comment ne pas en parler ? Véritable passage obligé pour visiter le village, je ne pouvais pas ne pas l’évoquer ! Mais au lieu d’en fait un point central, j’ai décidé d’en faire le point de départ de cette balade. 

L'église ne peut vraiment pas se manquer lors d'une visite à Saint-Martin-de-Ré ! (c)nico_la_rochelle
L'église ne peut vraiment pas se manquer lors d'une visite à Saint-Martin-de-Ré ! (c)nico_la_rochelle
Les ruines de l'église de Saint-Martin-de-Ré sont encore visibles de tous. (c)nico_la_rochelle
Les ruines de l'église de Saint-Martin-de-Ré sont encore visibles de tous. (c)nico_la_rochelle

Pour la petite histoire, un édifice primitif d’architecture vraisemblement roman sort de terre au XIème siècle.  L’église actuelle de Saint-Martin-de-Ré est plus récente puisqu’elle est érigée vers le XIVème siècle dans un style plus moderne que l’on appelle « gothique flamboyant« . Peu avant la guerre de Cent-Ans (1337-1453), elle est équipée d’un système défensif très sophistiqué – un peu comme celle de Marsilly au nord de La Rochelle. Le but était encore une fois de contrer une invasion anglaise … Sage précaution mais qui fut vaine puisque les soldats d’outre-manche n’y mirent jamais les pieds. 

Cependant, les fortifications de l’église jouèrent leur rôle quelques siècles plus tard au XVIème siècle. Après la guerre de Cent-Ans, voici les guerres de Religions qui oppose catholiques et protestants. Décidément, on n’arrêtait pas de se battre ! Ceux que l’on appelait alors les Huguenots saccagent l’église de Saint-Martin-de-Ré et la laissent en décrépitude : seules les fortifications sont épargnées (il fallait bien garder ce qui pouvait être utile !). 

Une fois les Huguenots et les anglais chassés de l’île de Ré au milieu du XVIIème siècle, on entreprend la reconstruction. À cette période, le coeur et la nef étaient inversées par rapport à ce que l’on peut voir aujourd’hui. Mais, manque de chance, les Hollandais tentent un débarquement sur l’île et attaquent Saint-Martin-de-Ré en 1696 pendant la guerre de la Ligue d’Augsburg : cette fois à bas les pillages, on préfère incendier l’église. 

Enfin, après quelques siècles de répit, l’église de Saint-Martin-de-Ré reçoit un coup de grâce en … 1964, date à laquelle un incendie accidentel détruit la nef et les plafonds. Décidément, elle n’aura pas eu de chance cette pauvre église ! Aujourd’hui, les restes sont encore visibles. Vous pouvez soit choisir une visite libre du rez-de-chaussée ou alors monter au clocher pour admirer une vue imprenable à 360° sur la citadelle (2,00€/personne). 

La vue en haut du clocher de l'église de Saint-Martin-de-Ré est époustouflante ! (c)nico_la_rochelle
La vue en haut du clocher de l'église de Saint-Martin-de-Ré est époustouflante ! (c)nico_la_rochelle

La maison de la Vinaterie (15 rue Mérindot)

La maison de la Vinatrie est incontournable ! (c)nico_la_rochelle
La maison de la Vinatrie est incontournable ! (c)nico_la_rochelle

Cette magnifique demeure est iconique et incontournable est située dans l’une des rues les plus typiques du coeur de Saint-Martin-de-Ré : à savoir la rue Mérindot. Quel drôle de nom n’est-ce-pas ? L’appellation de la voie est en réalité un ancien hommage à un personnage considéré comme un héros local. En effet, monsieur Mérindot était un domestique qui habitant l’île de Ré pendant la guerre de Cent-Ans. 

Petite remise en contexte ! Lors de la signature du traité de Picquiny, le roi Louis XI était présent en Charente-Maritime et plus précisément à La Rochelle dans le but de négocier avec le roi Édouard IV d’Angleterre. Pour mener à bien les discussion, on décida d’envoyer un émissaire rhétais au devant des troupes anglaises en faction dans le coin. Ce fut monsieur Mérindot fut tellement convainquant que les anglais signèrent le traité en présence du roi de France.

La maison dite « de la Vinatrie » aurait été construite entre les XIV et XVème siècles. Cette magnifique demeure à la façade en pan de bois et colombages lui donnent un aspect unique dans l’île de Ré. Chaque intervalle entre les pans de bois est composé de briques enduites de torchis. Les étages sont plus grands que le rez-de-chaussée : par ce procédé de construction, l’espace habitable était plus important sans augmenter la taxe qui étaient payées en fonction les surfaces empiétées sur la rue. 

Bien qu’on pourrait le croire, cette maison n’a rien à voir avec une habitation de vigneron ou de caviste. Mais le monde viticole est quand même présent sur la façade principale avec une magnifique frise sculptée dans le bois présentant des grappes de raisin et des ceps de vigne. D’après l’ouvrage « Belles demeures de l’île de Ré » écrit par Yann Werdefroy, une vinatrie était un lieu de stockage pour les futs et les tonneaux de spiritueux. C’était un lieu de transit ou le vin était notamment transformé avant d’être transporté.

La maison de la Vinatrie est un ancien lieu de transformation et de stockage du vin. (c)nico_la_rochelle
La maison de la Vinatrie est un ancien lieu de transformation et de stockage du vin. (c)nico_la_rochelle
Les détails médiévaux de la maison ont été rajoutés au XIXème siècle. (c)nico_la_rochelle
Les détails médiévaux de la maison ont été rajoutés au XIXème siècle. (c)nico_la_rochelle

Outre sa référence au vin, la couleur des volets interpellent également. En effet, dans l’île de Ré, l’utilisation des couleurs est très réglementée entre le gris, le vert et le bleu. Cette fantaisie est en réalité une ancienne oeuvre artistique. Ce serait le peintre alsacien Paul Natter qui aurait choisi cette couleur en hommage à sa région natale. Il s’installe dans cette maison au début du XXème siècle car sa belle famille habite La Couarde. 

Cette vaste maison est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 2002 et témoigne d’un art de vivre médiéval à Saint-Martin-de-Ré qui est très précieux. 

Ça bougeait au coin de la rue ! (22 rue Mérindot)

Cette vaste demeure bourgeoise de deux étages est très haute pour l'île de Ré ! (c)nico_la_rochelle
Cette vaste demeure bourgeoise de deux étages est très haute pour l'île de Ré ! (c)nico_la_rochelle

Située à l’autre extrémité de la rue, cette vaste demeure répartie sur trois étages en impose. D’une architecture classique, elle est aux antipodes des maisons classiques de l’île de Ré (qui habituellement sont beaucoup plus basses). 

Cette maison a eu plusieurs fonction depuis le milieu du XIXème siècle. Alors que la rue Mérindot s’appelait encore « rue de la Vinatrie » (en hommage à la maison citée dans le point précédent), autant vous dire qu’on aimait ripailler derrière les murs du numéro 22 ! En effet, d’après un acte de recensement retrouvé en archives, en 1851, les lieux accueillaient non seulement un débit de boisson – où un bar restaurant si vous préférez – mais surtout un cabaret. Le cabaret du XIXème siècle est un peu différent de celui que l’on peut croiser aujourd’hui. À cette époque, il s’agit d’un lieu de fête, de rencontre et d’échanges entre artistes, penseurs et personnes de la bonne société. Autrement dit, rien à voir avec l’aspect plus décrié et dissolu qui s’imposera quelques années plus tard au début de la Belle Époque. 

Le cabaret du n°22 de la rue Mérindot était tenu par un couple : René Richard (41 ans – originaire de la Sarthe) et sa femme Louise Proux (ou Proust) âgée de 29 ans. Le couple avait 4 enfants : 2 garçons et 2 fille. 

Quelques décennies plus tard, la rue change de nom (après 1850). Et qui dit changement de lieu dit … changement de numéro de rue. Ainsi, le numéro 22 devient le numéro 1 de la rue Mérindot. Malgré le marasme et la difficulté à décrypter les archives avec ces évolution de nomenclatures, j’ai pu retrouver la trace de propriétaires plus récents. Allons en 1911. À cette date-là, le cabaret a disparu depuis belle lurette et le bâtiment est devenu un hôtel particulier. Cette vaste demeure était la propriété d’Émile et Marie-Louise Le Fol, un jeune couple de la bourgeoisie parents de 2 enfants. La maisonnée était complétée par la présence de 2 domestiques présentes pour le service de la famille : une femme de chambre (Sylvie Blondiau) et une cuisinière/bonne à tout faire (Eugénie Vossière). 

La Venelle de la Vinatrie

La petite rue de la Vinatrie fait l'angle avec la rue Suzanne Cothonneau. (c)nico_la_rochelle
La petite rue de la Vinatrie fait l'angle avec la rue Suzanne Cothonneau. (c)nico_la_rochelle
Ce passage est un vrai havre de paix ... (c)nico_la_rochelle
Ce passage est un vrai havre de paix ... (c)nico_la_rochelle
Parfois le diable se cache dans les détails ... et les détails, il n'en manquent pas dans l'île de Ré ! (c)nico_la_rochelle
Parfois le diable se cache dans les détails ... et les détails, il n'en manquent pas dans l'île de Ré ! (c)nico_la_rochelle

C’est une petite ruelle qui se dévoile doucement. Si le promeneur n’y fait pas attention, ils pourraient presque la manquer. Mais elle est bien là cette petite rue de la Vinatrie (aussi appelée « venelle »), blottie entre la rue des Cîteaux et la rue Suzanne Cothonneau

Malheureusement, je n’ai pas réussi à trouver d’informations précises sur cette petite voie. Seulement, nous savons qu’en 1911, 3 ménages y résidaient. Tout d’abord, il y avait Pierre et Marie Goumard âgés respectivement de 69 et 62 ans. Il s’agissait d’une famille modeste puisque madame ne travaillait pas et monsieur exerçait encore son métier de maçon. Ensuite, vient Aimé Tessier âgé de 25 ans et sa femme Germaine âgée de 20 ans. Le couple avait une petite boucherie et tenait commerce dans cette petite rue. ils vivaient avec leur fille également appelée Germaine. Enfin, le dernier habitant de la rue était Jean Rateau, retraité de 79 ans qui vivait seul. 

La population quittait ici était donc assez modeste et constituée de petit métiers. Ce qui est frappant, c’est que la situation ne s’améliore pas avec le temps … La petite rue/venelle de la Vinatrie est presque désertée de ces habitants dans l’entre-deux-guerres. En 1921, il n’y avait plus qu’une habitante ! Il s’agit de Marie Bidault, une lavandière de 70 ans. 

Flâner dans les petites rues de Saint-Martin-de-Ré en hiver ... (c)nico_la_rochelle
Flâner dans les petites rues de Saint-Martin-de-Ré en hiver ... (c)nico_la_rochelle

Rue du marquis d'Airvault : un air de paradis au coeur de Saint-Martin-de-Ré !

La rue du marquis d'Airvault vaut le détour, même s elle est excentré des axes principaux de la citadelle. (c)nico_la_rochelle

Descendons maintenant en direction du port de Saint-Martin-de-Ré. Pour se faire, vous pouvez prendre la charmante rue du marquis d’Airvault. En voilà une adresse qui en jette ! Mais savez-vous qui était cet homme ?

Marie-Charles du Chilleau , marquis d’Airvault est un personnage très important de l’armée française. Il naît le 4 septembre 1734 à Vasles, un petit village des Deux-Sèvres. Le marquis d’Airvault mène une longue carrière qui lui fit gagner quelques gallons. D’abord il achète la charge de second lieutenant du Roi pour se faire anoblir (et oui, au XVIIIème siècle, on pouvait rentrer dans ce « club » très fermé de la noblesse par achat d’une charge/d’une fonction auprès de l’état). En 1778, Lassé de faire la guerre, il devient alors administrateur des Colonies françaises dans l’île de Saint-Domingue (actuelle Haïti). 

Une fois les présentations faites, allons à la rencontre des habitants de cette rue. Direction l’année 1851. Au milieu du XIXème siècle, la majorité des personnes résidents dans cette rue étaient soit des ouvriers ou dans une condition très modeste. Dans les recensements du début des années 1850, on retrouve de nombreux journaliers. Parmi eux, une famille attire l’attention : il s’agit de Pierre Trottin et Marguerite Samuel qui ont eu la bagatelle de 6 filles. 

Néanmoins, au fil du XIXème siècle, nous pouvons observer la présence d’une boutique très appréciée à l’époque et qui a un pue disparue de nos jours : une triperie. Située au n°6 de la rue du marquis d’Airvault, cette enseigne était tenue par Marie-Louise Machette alors âgée de 78 ans. 

En 1901, nous retrouvons également la présence d’un atelier de couture et de confection d’habits tenus par Jean-Arsène Poupin et Émilie Brizard. Le couple avait 4 enfants dont l’un était apprenti. Cette petite boutique de tailleur était à la fois spécialisée pour les hommes mais aussi pour ces dames. En effet, Émilie Brizard était responsable des jupes et robes et Jean-Arsène Poupin des costumes et chemises de ces messieurs. Autrement dit : chacun son rôle. La boutique Poupin reste dans la rue jusqu’au début des années 1930 voire le début de la Seconde Guerre mondiale.  

La rue du marquis d'Airvault avait quelques boutiques au début du XXème siècle. (c)nico_la_rochelle
La rue du marquis d'Airvault avait quelques boutiques au début du XXème siècle. (c)nico_la_rochelle

Un résidu des colonies dans la petite rue de l'Orneau ...

La rue de l'Orneau est située juste à côté de la rue du marquis d'Airvault. (c)nico_la_rochelle
La rue de l'Orneau est située juste à côté de la rue du marquis d'Airvault. (c)nico_la_rochelle

Cette rue ne paie peut être pas de mine mais c’est cette pour laquelle j’ai trouvé le plus d’informations. Comme quoi, quelques fois il ne faut pas se fier aux apparences ! 

Avant le milieu des années 1850, la rue ne s’appelait pas comme ça. Elle est désignée dans les archives de deux manières : soit « rue des remparts de l’Orneau » ou soit ce passage est considéré comme le prolongement de la rue du marquis d’Airvault. Ainsi, jusqu’au milieu du XIXème siècle, la rue longeait un ancien rempart aujourd’hui détruit. D’après le recensement de 1851, il n’y avait alors que 4 maisons

Concentrons-nous sur le n°3. C’est ici que vivait Étienne Favre et sa femme. Ce dernier faisait un métier que je n’avais encore jamais croisé dans les archives : « colon partiaire« . En ce début des années 1850, l’esclavage étant devenu interdit depuis la promulgation du 2ème décret Schoelcher d’abolition de l’esclavage. Mais il restait encore des possessions coloniales françaises par delà les océans et de nombreux propriétaires fonciers se retrouvent alors bien embêtés. Sans cette main d’oeuvre docile que constituait les esclaves, comment continuer à faire tourner les exploitations (notamment pour l’industrie sucrière) ? Un nouveau type de contrat est créé pour aider les exploitants. Ce sont les contrat de colonage partiaire. Avec ce système, de la main d’oeuvre indienne, africaine et parfois venue de Métropole était engagée par l’intermédiaire d’un bail de plusieurs années. L’objectif était de permettre aux colons d’avoir du travail et au propriétaire de percevoir un pourcentage des récoltes et des bénéfices dégagés par l’exploitation de leurs terres dans les colonies. Tout le monde était donc gagnant-gagnant ! Étienne Favre faisait donc partie de ces gens-là. Le jeune homme s’était engagé pour travailler sur l’île de la Réunion. une fois revenu en Métropole, il retourne dans son île de Ré natale. 

Il s'en est passé des choses rue de l'Orneau ! (c)nico_la_rochelle
Il s'en est passé des choses rue de l'Orneau ! (c)nico_la_rochelle
La rue de l'ormeau était autrefois rattachée à la rue du marquis d'Airvault. (c)nico_la_rochelle
La rue de l'ormeau était autrefois rattachée à la rue du marquis d'Airvault. (c)nico_la_rochelle

Au fil du temps, la rue de l’Orneau évolue et se développe. Par exemple en 1891 nous recensons 8 maisons. C’est à peu près à cette période qu’une famille de marins apparaît dans les archives. Voici Victorine Rabiélé, sans profession et son mari Adrien Hervé qui habitaient au n°7 (voir photo ci-dessus). À la fin des années 1890 et jusqu’avant la première Guerre mondiale, ça bougeait dans cette rue : toutes les strates de la société étaient représentées. Nous retrouvons entre autre Maurice Larochette, un marin ; François Aujaret, commissaire de police ; Delphin Caillaud, officier de Marine et sa femme institutrice. En 1911, y avait même une charcuterie tenue par Alfred Gray. C’est d’ailleurs cette même année que nous observons que Victorine Rabiélé a réussi à décrocher un emploi : elle travaille désormais comme employé des bains publics de Saint-Martin-de-Ré !

Voir l’évolution des personnes au fil du temps est toujours très émouvant … 

À l’issue du Premier Conflit mondial, une nouvelle population arrive : les employés et le monde de la consommation (grands magasins et autre). Ainsi, dans le recensement du début des années 1920’s nous retrouvons Alice Batrosse, employée de magasin ou encore Rosalie Aujard marchande et propriétaire d’un magasin de comestibles. Un autre métier à attiré mon attention (encore un métier que je connaissais pas) … Nous sommes en 1926 et toute une diaspora de « rouleurs » s’installe dans les maisons de la rue de l’Orneau. Il s’agit de la famille Brochet, parents de Victorine Rabiélé. Les rouleurs (ou rouliers) étaient des propriétaires de véhicules – voitures ou camions – et étaient en charge d’effectuer des transports de marchandise.

La rue du Marché ou plutôt ... la diaspora des Pierre(s) !

La rue du marché relie la rue Jean Jaurès à la rue Sully. (c)nico_la_rochelle
La rue du marché relie la rue Jean Jaurès à la rue Sully. (c)nico_la_rochelle
J'adore les petites lanternes que l'ont peut retrouver partout au fil des rues. (c)nico_la_rochelle
J'adore les petites lanternes que l'ont peut retrouver partout au fil des rues. (c)nico_la_rochelle

La prochaine étape relie la rue de Sully et la rue Jean Jaurès. Cette rue du Marché était très animée autrefois. J’ai retrouvé la composition globale de cet endroit entre le milieu du XIXème siècle et les années 1930’s. 

D’un point de vue générale, la rue du Marché portait bien son nom. En effet, elle détenait de nombreux petits métiers alimentaires et de services. Par exemple, en 1851, il n’y avait que 4 maisons. Le n°1 abritait le couple Victor et Véronique Matier, ils tenaient une épicerie. Au n°2 et 3, il y avait deux familles de bouchers : Pierre Lercord et Pierre Michaud. Peut-être que ces deux bouchers travaillaient dans le même établissement qui s’étalait du n°2 jusqu’au n°3. Au n°5, il y avait Pierre Turbé (encore un Pierre !) qui avait une boulangerie. Un peu plus loin, au n°9, un poêlier s’était établit. Il s’agit de Louis Perreux. Ce charmant monsieur vendait des poêles et système de chauffage pour les intérieurs des particuliers et des entreprises. Enfin, au n°12, il y avait … encore un Pierre. Cette fois c’est Pierre Hervé qui avait un atelier de tailleur de pierres. ça ne s’invente pas ! Au n°16, Pierre Chassiou y était également boutique de charcuterie

Nous avons donc une farandole de petits métiers artisanaux. 

Cette tendance s’accentue au début du XXème siècle. Nous retrouvons la trace de plusieurs petites boutiques dès 1901. Marie Cognacq était marchande de marée (elle vendait de petits poissons à fricassée ou des coquillages qu’elle ramassait à marée basse). Cette brave dame habitait au n°1 de la rue du Marché. Au n°3, il y avait Marie Touzeau qui vendant des légumes et des fruits à même la rue (elle était marchande ambulante). Enfin, Élie Bousennet habitait le n°12 de la rue du Marché. Il exerçait le métier de typographe. Un typographe était un drôle de métier en lien avec le monde de l’écriture. Le typographe créait les pièces de caractères qui servaient à imprimer les textes. Souvent, le typographe avait aussi un atelier d’impression de livres !

Quelques années plus tard, en 1926, nous retrouvons d’autres petits métiers comme des journaliers, des lingères ou des maçons. Parmi les habitants de la rue, Moïse Petit avait une charcuterie et au n°4 Angèle Dolet faisait une activité très rare pour cette époque : la jeune femme était entrepreneur peintre en bâtiment ! C’est la première fois que je vois ça dans les archives. 

Avant de poursuivre la balade, n'hésitez pas à vous arrêter devant la vitrine de la Galerie Gainer rue Jean Jaurès. (c)nico_la_rochelle
Avant de poursuivre la balade, n'hésitez pas à vous arrêter devant la vitrine de la Galerie Gainer rue Jean Jaurès. (c)nico_la_rochelle
Une galerie d'art contemporain très sympa ! (c)nico_la_rochelle
Une galerie d'art contemporain très sympa ! (c)nico_la_rochelle

Avant de passer à l’étape suivante, n’oubliez pas de jeter un oeil aux créations de la Galerie Gliner (une galerie d’art contemporain). Elle est située à l’angle de la rue Jean Jaurès. Je suis tombé en amour devant ces fabuleuses petites créations artistiques !

La mystérieuse venelle de l'Amiral Manquin : à parcours en toute saison !

La venelle de l'Amiral Manquin est immanquable ! (c)nico_la_rochelle
La venelle de l'Amiral Manquin est immanquable ! (c)nico_la_rochelle

Cette rue est bien mystérieuse car elle n’est présente sur AUCUN acte de recensement (même si en parallèle elle est mentionnée sur les cadastres napoléoniens). Comme si on l’avait totalement oubliée. Ainsi, je n’ai retrouvé aucune informations ou presque sur cette venelle.

Saviez-vous qui est l’Amiral Manquin ? D’après des coupures de presse des années 1860, l’amiral Manquin était l’une des têtes de proue d’une bataille qui s’est déroulée en 1622 à Saint-Martin-de-Ré. Cette dernière oppose alors le maire de La Rochelle, Jehan Guitton (protestant) au duc de Guise (chef de file de l’armée catholique). Cette bataille est l’une des rares défaites du maire de La Rochelle durant sa carrière militaire. L’Amiral Manquin a une fin de vie assez tragique. Il est tué lors d’un tir de boulet de canon tiré par les armées anglaises depuis la citadelle. Il fut tué sur le coup avec 50 de ces hommes. 

Malgré cette histoire assez triste, l’amiral méritait bien d’avoir sa petit rue quand même ? En dépit du manque d’informations sur les potentiels habitants et l’histoire de cet amiral, je vous recommande vraiment de passer par ce petit passage très discret. Les vignes et plantes grimpantes, le réverbère et les façades blanches : tout y est pour avoir une carte postale de l’île de Ré ! 

La rue baron de Chantal : une référence à un grand homme de guerre

La rue baron de Chantal est LA rue où sont présent la plupart des belles demeures de Saint-Martin-de-Ré. Comme ici la Baronnie. (c)nico_la_rochelle
La rue baron de Chantal est LA rue où sont présents la plupart des belles demeures de Saint-Martin-de-Ré. Comme ici la Baronnie. (c)nico_la_rochelle
Les façade de ces beaux hôtels particuliers reflètent à merveille la prospérité de leurs anciens propriétaires. (c)nico_la_rochelle
Les façade de ces beaux hôtels particuliers reflètent à merveille la prospérité de leurs anciens propriétaires. (c)nico_la_rochelle

Pour la dernière étape de notre balade, je vous emmène dans l’une des rues les plus prestigieuses de Saint-Martin-de-Ré. Bienvenue dans la rue baron de Chantal, reliant le port à la rue Dechezeau. C’est le long de cette dernière que vous pourrez admirer de nombreux immeubles bourgeois et de belles demeures aristocratiques (comme La Baronnie entre autre). 

Mais, savez-vous qui était le Baron de Chantal au fait ? Et bien le moins que l’on puisse dire c’est que Celse-Bénigne de Rabutin, baron de Chantal, c’était un sacré « coco » ayant vécu au XVIIème siècle. En effet, ce noble originaire de Bourgogne s’illustre de part son caractère de cochon et têtu auprès du roi de France. Dans le courant des années 1620 par exemple, il est prit la main dans le sac en participant à de nombreux duels pourtant interdits à l’époque dans le Royaume de France. Pour cette faute, il encourt la pendaison. 

Arrivant à se sauver in extremis de Paris avant de finir au bout d’une potence, le baron de Chantal s’exile en province pour se faire oublier. Il va alors rejoindre son ami Jean de Toiras qui est sur le point de contrer les anglais qui voulaient débarquer dans l’ile de Ré. Nous sommes alors en 1627, à la veille du Siège de La Rochelle. Ainsi, après 6h de combat acharné, le baron de Chantal meurt écrasé par un boulet de canon tiré par les anglais. Décidément, les gentilshommes n’ont pas de chance avec les boulet de canon … Il est enterré et inhumé dans l’église de Saint-Martin-de-Ré. 

Et au fait, je ne vous l’ai pas dit ? Celse-Bénigne de Rabutin-Chantal est le père de Marie de Rabutin-Chantal … plus connue sous le nom de marquise de Sévigné, la célèbre épistolière. 

Une fois qu’on a dit tout ça, il est intéressant de se pencher sur ce que pourraient nous révéler les archives au sujet des habitants qui vivaient dans cette rue au XIXème et XXème siècle. Contrairement aux autres rues présentées ici le long du parcours, cette rue avait une typologie d’habitant assez différente. Nous retrouvons certes quelques métiers modestes au fil des recensements, mais la plupart des habitants exerçaient des activités mieux rémunérée et considérées par la société. 

Par exemple, en 1891, nous retrouvons Eugène Hemmener qui était médecin au n°24. De même, au n°29, il y avait Alexandre Augibaud, avocat de profession et quelques pas plus loin, au n°42, c’était l’emplacement d’un studio photographique géré par Jules Cosset. Enfin, au n°53, il y avait les bureaux et le lieu d’habitation d’Alexandre Moreau, négociant

Jusqu'au milieu du XIXème siècle, la rue Baron de Chantal s'appelait la "Rue Neuve". (c)nico_la_rochelle
Jusqu'au milieu du XIXème siècle, la rue Baron de Chantal s'appelait la "Rue Neuve". (c)nico_la_rochelle
Cette rue a su garder tout son charme d'antan : ancienne devantures de boutiques, pavés d'origine et ancienne pompe à eau du début du siècle dernier. De toute beauté ! (c)nico_la_rochelle
Cette rue a su garder tout son charme d'antan : ancienne devantures de boutiques, pavés d'origine et ancienne pompe à eau du début du siècle dernier. De toute beauté ! (c)nico_la_rochelle

Cette présence forte des métiers qualifiés décline légèrement au profit des artisans et commerçants la fin de la Belle-Époque. En 1911, nous recensons Marie-Élisa Giraudeau qui était marchande de beurre au qui habitait au n°6 de la rue Baron de Chantal ou encore une horlogerie au n°15 gérée par Raymond Baudouin. Enfin, juste à côté, un atelier de costumes et vêtements était ouvert. Les propriétaires étaient Antoine et Madeleine Thomas. Monsieur confectionnait les vêtements masculins et madame les culottes et vêtements féminins. 

Une décennie plus tard, en 1926, le profil des habitants change encore. Les commerçants doivent côtoyer des professions et situations sociale directement liées au passage de la Première Guerre mondiale. Preuve en est avec Angèle Rault qui résidait alors au n°3 de la rue Baron de Chantal. Cette femme était recensée comme « préposée des Invalides de la Marine« . Autrement dit, ayant perdu son mari et ses enfants dont le confit, elle se retrouve pensionnée et aidée directement par le ministère des Armées et de la Marine pour subvenir à ses besoins. À côté, au n°7 il y avait Louis-Désiré Pillard, un gardien de prison qui exerçait au centre pénitentiaire de Saint-Martin-de-Ré. 

Après le conflit de 1914-1918, bon nombre de personnes ont été constituées prisonnières. Ainsi, il fallait du monde pour surveiller les prisons. Enfin, au n°9 de la rue Baron de Chantal, nous retrouvons une nouvelle profession qui est née avec le développement des technologies au début des années 1920 : voici Marie-Valentine Méringos, professeur de sténo-dactylographie. La sténo-dactylographie était une technique de prise de note pour le compte d’un supérieur hiérarchique. Les propos/informations importantes étaient alors tapées et retranscrites directement sur une machine à écrire. Une révolution dans l’entre-deux-Guerres !

Notre excursion à la découverte de Saint-Martin-de-Ré est terminée. Il n’y a pas de doutes : visiter la citadelle hors saison (soit en automne ou en hiver), ça a quand même un tout autre charme qu’en été. Alors qu’entre mai et août, les ruelles sont bondées, entre septembre et avril, les ruelles étroites et les lieux nous invitent à prendre le temps. 

Prendre le temps d’admirer les belles demeures, prendre le temps de regarder toutes ces couleurs mais surtout … prendre le temps de découvrir la petite histoire

Vous savez, cette histoire secrète, qui ne se dévoile pas aux premiers venus. Ces personnages, ces petits métiers, ces bribes de vies enserrées pour toujours derrière les portes des maisons et les façades des hôtels particuliers  ! C’est tout cela que j’ai essayé de vous transmettre. 

En essayant de vous proposer un itinéraire hors des sentiers classiques (et hors du traditionnel port), l’idée était de vous présenter MON Saint-Martin-de-Ré, bien loin des circuits habituels empruntés par les touristes. 

Où dormir et manger dans l'île de Ré ?

Après cette petite balade, beaucoup m’ont demandé sur Instagram mes bons plans pour déjeuner et dormir à moindre coût sur l’île de Ré. À l’avenir, j’aimerai dédier une catégorie spéciale « île de Ré » sur le blog. Le temps de structurer tout ça, je vous propose donc 2 adresses coup de coeur que j’ai testées et que je vous recommande les yeux fermés. 

Un repas délicieux et gourmand à l'Hôtel-Restaurant "Les Mouettes" (La Couarde - situé à 7km)

Chipirons à l'Espagnole. (c)nico_la_rochelle
Chipirons à l'Espagnole. (c)nico_la_rochelle
les profiteroles maison étaient extra ! (c)nico_la_rochelle
Les profiteroles maison étaient extra ! (c)nico_la_rochelle
La décoration allait moderne et ancien est ravisante ! (c)nico_la_rochelle
La décoration allait moderne et ancien est ravisante ! (c)nico_la_rochelle

MERCI à l’abonnée qui m’a recommandée cette adresse sur Instagram ! Vous cherchez une cuisine à la fois raffinée, gourmande et traditionnelle ? Ne cherchez plus, mettez le cap sur « Les Mouettes » : une institution Couardaise implantée en face de l’église depuis plus de 50 ans. Rénové il y a quelques années, cet hôtel-restaurant vous propose une salle décorée avec soin (et au calme !). Pour 30,00€ plat et dessert et de 32,00€ à 35,00€ environ pour un menu (en fonction des plats choisis), vous pourrez manger de savoureux plats 100% faits maison et avec des produits de qualité. 

Me concernant j’ai pris des chiperons à l’espagnole (18,50€) et des profiteroles maison (10,50€). En toute franchise le dessert était à tomber ! 

Adresse : 28 Grande Rue, 17670 La Couarde-sur-Mer 

 Téléphone : 05 86 58 01 58

Un hébergement de rêve à Rivedoux-Plage (situé à 10km de Saint-Martin-de-Ré)

Cette petite maison située au coeur de Rivedoux-Plage (rue de la Côte Sauvage) est idéale pour un couple ou des amis. Pouvant accueillir jusqu’à 4 personnes (2 couchages doubles), elle dispose d’1 salle de bain, d’une cuisine et d’un espace salon-séjour. Le tout sur environ 25m2

Les propriétaires sont très sympas et accueillants. Le nec plus ultra ? Les serviettes, draps et tapis de bain sont fournis ! 

Le tout pour environ 60,00€/nuit en basse saison. Un prix très raisonnable. 

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